Le risque incendie pour Cigéo était déjà systémique
Production massive d'hydrogène (gaz extrêmement explosif et inflammable) par les déchets radioactifs et la corrosion des structures, nécessité d'une ventilation permanente pendant 150 ans
pour éviter une explosion qui pourrait s'avérer dévastatrice pour l'ensemble du stockage, l'effet four du milieu souterrain, l'impossibilité technologique de la réversibilité et d'agir en cas
d'accident, le risque de propagation d'un incendie à l'ensemble des galeries exacerbé par les colis bitumineux... Tout cela est connu. Ces risques ont été confirmés en 2017 par l'IRSN et l'ASN
lors de leurs avis sur le dossier d'options de sûreté de l'Andra, l'IRSN ayant reconnu que la capacité de l'Andra à gérer les situations accidentelles n'était pas démontrée et qu'il lui
appartenait d'évaluer les conséquences d'une explosion.
L'argile de Bure explose en présence d'une simple flamme
Alors que la sûreté du stockage repose d'après l'Andra sur les propriétés de cette roche argileuse, ces nouveaux éléments indiquent que cette même roche constitue en réalité un facteur de risque supplémentaire qu'il serait irresponsable d'ignorer. Quel est le statut de ces nouveaux éléments ? Pourquoi apprenons-nous seulement aujourd'hui des informations aussi capitales pour la sûreté du stockage, alors que la roche de Bure est analysée depuis deux décennies ? L'Andra avait-elle mis ces données sous le tapis par crainte qu'elles ne compromettent Cigéo ? A l'approche du dépôt de la demande d'autorisation de création (DAC), ces éléments attestent que Cigéo ne résisterait pas à un incendie doivent être immédiatement pris en compte et sont de nature à justifier l'abandon du projet ! Ils confirment que Cigéo ne peut pas être déclaré d'utilité publique.