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Communiqué STOP CIGEO - Enfouissement de déchets toxiques, Eau en danger, STOP

Vendredi 15 octobre 2021, la cour d'appel de Nancy a stoppé les travaux de confinement des 42 000 tonnes de déchets toxiques
menaçant la nappe phréatique rhénane et qui étaient sur le point de commencer à Stocamine, Wittelsheim (Haut-Rhin).

Stocamine, ou la preuve de l'irréversibilité

Conçu à l'origine comme une solution dite "réversible", le site n'a fonctionné que durant trois ans, jusqu'à ce qu'un incendie remette en cause son exploitation. 44 000 tonnes de produits toxiques (chrome, cyanure, arsenic, amiante...) avaient été déjà enfouis. La ministre Barbara Pompili avait tranché tout récemment en faveur du confinement définitif de ce qui n'avait pu être évacué. La réversibilité, argument central du concept de stockage géologique nucléaire Cigéo ne résiste donc pas à l'examen de ce malheureux exemple. Nous avions d'ailleurs répondu par une tribune commune avec le collectif Destocamine dans laquelle nous demandions de tirer les leçons pour Cigéo à partir de Stocamine. Il est impossible de faire machine arrière, les conséquences du moindre accident sont catastrophiques : affaissement des galeries sur leur dangereux contenu, problèmes techniques insolubles, risques pour les intervenants, impact irréversible sur l'eau, impossible maîtrise des coûts, etc.

Stocamine, ou l'impossible maîtrise des coûts

Selon la cour d'appel, l'exploitant de Stocamine ne justifie pas « de capacités financières la mettant à même de mener à bien l'exploitation illimitée » du site, ou d'assumer « l'ensemble des exigences » que représente cette mission.
Les inconnues actuelles autour du coût du projet Cigéo : chiffrage des phases construction/exploitation, chiffrage du coût de situations accidentelles, inévitable dérive des coûts, manque évident de provisions à court et long terme : ces facteurs doivent être impérativement ré-étudiés, et ce, de façon indépendante des producteurs seuls.

Stocamine : tirer en urgence les leçons du risque majeur pour l'eau

Plusieurs études avaient révélé un risque d'ennoyage des galeries et de remontée des eaux polluées au contact de la nappe phréatique rhénane, considérée comme la plus grande réserve d'eau potable d'Europe. La préservation impérative de la ressource en eau est bien une question centrale majeure, en amont de tout projet d'enfouissement de produits chimiques ou radioactifs. Elle est posée pour Cigéo. Le flou actuel déployé autour de celle-ci par l'Andra est intolérable, alors que l'agence veut imposer le projet en commençant par une trompeuse "phase pilote".

En cette année décisive, où l'Andra cherche à obtenir un statut d'utilité publique pour Cigéo et s'apprête à déposer une demande d'autorisation de création (DAC),
il est plus qu'urgent de s'interroger sur des impacts majeurs, si largement sous-estimés dans les dossiers déposés à l'enquête, et cachés aux habitant.es.

CONFERENCE : L'Eau sera-t-elle le cauchemar de Cigéo ?
Mercredi 20 octobre 2021 - Salle des Fêtes de BURE

Entrée libre / Info > Meuse Nature Environnement – contact@meusenature.fr - Tel : 09 63 43 62 32