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123 Procès - JOUR 2

La journée fut un peu délirante. Flottante. Le juge a rappelé que le rapport des faits et de la procédure avaient été réalisés. Il a procédé aux questions aux prévenus qui ont gardé le silence. Le juge a donc déclaré à 10h que l’audience reprenait avec les témoins 14h 😑 piégé par son organisation. Les témoins n’arriveront qu’à 14h. « On a posé les questions avec le succès que vous connaissez » a-t-il dit à l’audience un peu consternée par son manque d’anticipation. Les prévenus avaient pourtant prévenu !
On s’est donc posé à l’extérieur du tribunal sur la place Saint Pierre. Discussion sur les problématiques agricoles, les risques d’expropriation, les actus Cigeo. On a bu des tisanes verveine menthe, on a mangé des tartines. On a papoté sous les barnums de nucléaire, de cigéo, mais pas que ! On s’est promené entre les stands infos et de la foire aux plantes de la Confédération Paysanne. L’ambiance entre tous ces malfaiteurs était à la détente !
L’après midi, le juge de l'instruction pour asso de malfaiteurs de Bure pendant 3 ans et demi, Le Fur, était le premier témoin à être entendu. Au départ désinvolte, il s'est tendu au fur et à mesure des questions posées par les avocats. Esquives, invocation du secret de l'instruction, choix de ne pas commenter son ordonnance : celui qui a piloté l'instruction a tenté diverses stratégies pour masquer sa partialité, des décisions injustifiables sur le plan de l'éthique et du droit de la défense.
Les témoins suivants furent Bernard Laponche, physicien nucléaire, qui a expliqué en quoi la manifestation du 15 août pour laquelle les prévenus sont poursuivis était légitime au regard des risques du projet contre lequel ils militent. On remercie beaucoup Bernard pour sa présence.
Vanessa Codaccioni, historienne, a accepté de témoigné (sans connaître les prévenus) car ce procès était pour elle important dans l’histoire des procès politiques et a dénoncé une criminalisation préventive dangereuse dans notre état de droit.
Claude Kaiser, oppotoire notoire à Cigéo et élu de l’Eodra a livré un témoignage puissant et plein d’émotions sur ses 25 ans de lutte et cette colère qu’il partage.

 

🤡 Des gendarmes en uniforme qui surveillaient le rassemblement faisaient la queue pour manger des crêpes, clope au bec. Un gradé a fini par venir les rechercher. Savaient-ils que l’argent des crêpes est destiné à renflouer les caisses de l’anti répression de Bure ?