/!\ UNITECH : La préfète a donné l'autorisation d'exploitation ! Les opposants montent au créneau et vont déposer un recours.

 

 

La préfecture vient d'annoncer l’autorisation d’exploitation du projet UNITECH.

Ce «feu vert» au mépris d’une large et incontestable opposition de la population, est scandaleux et révoltant.

A l’opposé de son devoir de préservation de la santé publique et de l’environnement, la préfecture décide de favoriser les intérêts privés d’un industriel et d’autoriser la contamination radioactive de la Marne, sans même tenir compte de la crise sanitaire actuelle, ni même en comprendre le moindre de ses enseignements.

 

En aucun cas cette autorisation ne doit être comprise comme la réalisation opérationnelle du projet. Elle ne signifie pas non plus le renoncement du combat. Bien au contraire, elle offre de nouvelles perspectives et de nouveaux angles d’attaque.

 

/!\ OFFICIALISATION D’UN FRONT UNI CONTRE UNITECH

Les associations locales historiquement opposées au projet viennent de se constituer en COLLECTIF CONTRE UNITECH, avec comme membres fondateurs Belles Forêts Sur Marne, CEDRA, EODRA, Gudmont-Dit-Non et Joinville-Lave-Plus-Propre.

Cette nouvelle association aura pour objectif de coordonner la résistance contre UNITECH.

Si la préfecture avait un doute, nous le lui ôtons : UNITECH est un combat prioritaire. Il n’y aura aucun répit !

 

/!\ LA LUTTE CONTRE UNITECH DEVIENT UN COMBAT NATIONAL

Il n’y a pas une seule et unique raison de lutter contre le projet UNITECH. De fait, une très grande diversité d’entités adhèrent à ce combat et nous rejoignent pour empêcher son implantation à Suzannecourt.

Le COLLECTIF contre UNITECH pourra ainsi compter sur l’expérience, la communication et l’assise d’organisations nationales comme la Criirad, France Nature Environnement, Greenpeace, et Réseau Sortir du nucléaire.

La force de frappe n’en sera que plus conséquente.

 

/!\ LE COMBAT SE POURSUIT DEVANT LES TRIBUNAUX

Un groupe technique a déjà mis en évidence de très nombreuses failles dans le dossier dont la dernière version est parsemée d’erreurs. Nous allons enfin pouvoir traduire juridiquement ce que l’on dénonce depuis plusieurs années : un projet aux multiples nuisances environnementales et sanitaires.

Nous annonçons d’ores et déjà qu’un ou plusieurs recours seront réalisés pour contrer cette décision avec l’aide d’un ou plusieurs cabinets spécialisés dans le droit environnemental.

 

Pour nous contacter, une seule adresse : collectifcontreunitech@gmail.com

 

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Rappelez-vous le chemin parcouru…

 

2016. C’est l’année où nous avons appris que la société Unitech, filiale française de la multinationale Unifirst songeait à implanter une laverie dédiée au nucléaire dans le bassin joinvillois. Après avoir bataillé sans relâche pendant plusieurs années pour obtenir des informations sur ce qui se tramait, nous avons vu le projet évoluer. Unitech ne pense pas construire uniquement une blanchisserie du nucléaire mais aussi une unité de décontamination. Non pas une activité polluante mais deux, dans un secteur encore exceptionnellement préservé. Un cocktail nuisible pour un territoire, ses milieux naturels et ses habitant-es.

 

Il a fallu réaliser un travail quasi quotidien et acharné pour alerter la population tout en faisant face à la mauvaise volonté de certains élus, aux mensonges d’autres élus, ou encore à l’opacité des administrations. Malgré cela, nous n’avons pas à rougir des résultats obtenus ! En matière de mobilisation, les chiffres parlent d’eux-mêmes : des réunions publiques qui ont réuni des centaines des personnes, le millier de personnes en septembre dernier qui a battu le pavé du vallage de Joinville-en-Champagne ce fameux 14 septembre 2019, ou encore le 14 décembre 2019 où ni le froid et ni la pluie n’ont été des freins pour les 600 manifestant-es ! Parallèlement, 58 communes essentiellement dans la Haute-Marne et la Marne se sont officiellement positionnées contre Unitech. Ce refus incontestable a aussi été perceptible dans les 712 contributions à l’enquête publique, dont 87 % (chiffre des commissaires enquêteurs!) étaient défavorables au projet. La ténacité est contagieuse !

 

En plus d’une présence régulière sur le terrain, dans les rues comme dans les réunions, nous avons aussi occupé l’espace médiatique : il suffit de constater la vague d’articles de presse sur le sujet ou le nombre de fois où il a été abordé aux JT locaux.

 

De son côté, Unitech ne bénéficie que d’un soutien extrêmement faible de la part de quelques élus qui en plus se font bien discrets ! Et nous avons pu penser que la fougue déterminée dont toutes et tous ensemble nous avons fait preuve aurait pu suffire à ce que Unitech baisse les armes. Nous avons pu espérer que la préfecture abandonne. Mais une fois de plus, c’est l’expression démocratique qui est balayée et les procédures participatives discréditées. Risques environnementaux et déni de démocratie sont les deux faces du projet Unitech… devant lequel nous ne céderons pas ! Si Unitech se montre récalcitrant, nous le serons plus encore.

 

Une course contre la montre va commencer. Unitech a une autorisation préfectorale pour exploiter son installation classée pour l’environnement (ICPE) et aussi un permis de construire pour commencer sa construction – même si le recours contre le permis de construire court toujours. Les semaines et mois à venir vont être précieux et nous allons avoir besoin de l’énergie de chacun-e pour dresser une véritable offensive. Il n’y a pas une minute à perdre.