· 

[RDV DÉCONFINÉ] Jeudi 04/06 : projection et échanges autour des projets de poubelle nucléaire, en Belgique et en France

Diffusion exceptionnelle du film "Un héritage empoisonné", de Isabelle Masson-Loodst

La diffusion sera suivie d'un échange-live avec la réalisatrice !

 

Cette actualité a bien failli passer inaperçu.

 

L'ONDRAF, l'Andra belge, a lancé depuis le 15 avril une enquête publique transfrontalière sur la gestion des déchets radioactifs dans la plus grande discrétion. Il a fallu que la Ministre luxembourgeoise de l'Environnement Caroline Dieschbourg convoque une conférence de presse, révoltée par cette procédure en pleine crise sanitaire, pour que "l'affaire" éclate et provoque un "incident diplomatique". Le dossier qui accompagne l'enquête publique laisse entrevoir que plusieurs zones dans le sud de la Belgique, proches du Luxembourg et des Ardennes, sont susceptibles d'être choisies pour réaliser des études de faisabilité d'un enfouissement de déchets radioactifs dans ces sous-sols schisteux.

 

Depuis cette intervention de la Ministre du Grand Ducal, les paroles se sont libérées. Côté Belgique, les autorités locales des zones concernées regrettent de ne pas avoir été informées en temps utile, déplorent cette procédure lancée en catimini. De nombreux bourgmestres ont convoqué leurs conseils et ont demandé à être écartés de toutes études de faisabilité. Des motions ont été votées. Côté Luxembourg, le gouvernement a réalisé une carte des sites pressentis à partir du dossier et l'a diffusé à sa population afin de la mobiliser à participer dans l'enquête publique. En plus de regretter le timing et l'approche choisis par l'ONDRAF, le Luxembourg craint les impacts environnementaux d'un stockage géologique à ses portes, en particulier sur l'eau et la population.

 

Un lièvre a été levé. La Ministre de l'Énergie belge Marghem a alors tenté de rassurer les bourgmestres, expliquant que rien n'est fait et encore moins décidé, arguant qu'il y aura des consultations publiques à chaque étape du processus... bref "pas d'affolement" !

 

Cette actualité raisonne particulièrement à Bure et c'est pour nous une occasion de rappeler :

 

- Qu'il ne faut pas se laisser avoir par ces processus dits participatifs, qui permettent simplement au gouvernement de gagner du temps et dompter toute opposition par une soi-disant "concertation". Il faut réagir immédiatement, par un refus sans concession. Si nous avons un laboratoire à Bure, c'est parce que nulle part ailleurs en France il n'a été possible d'en implanter, grâce à la détermination conjointe de certain-es élu-es et de la population.

 

- Que rien ne justifie d'avancer que le stockage géologique des déchets radioactifs est "la meilleure des solutions". Au contraire : un colloque international au Parlement Européen à Bruxelles le 5 février 2020 sur l'enfouissement des déchets nucléaires à travers les expériences de différents pays d'Europe a en réalité montré un consensus.. sur l'impossibilité d'enfouir en toute sûreté !

 

D'un pays à l'autre, les mêmes méthodes pour assouplir les objections et lisser les contestations.

 

D'un pays à l'autre, les mêmes mensonges sur une soi-disant solution.

 

D'un pays à l'autre, les mêmes impasses.

 

Pour Isabelle Masson Loodst, cette actualité récente "laisse entrevoir la possibilité de passer un cap dans la construction d'une synergie de lutte internationale." Afin de profiter d'une petite fenêtre médiatique en Belgique et de mieux sensibiliser celles et ceux qui ont encore du mal à se faire un avis, elle propose une diffusion-live de son film "Un héritage empoisonné", pour la première fois sur internet. Ce film tourné en Lorraine, non loin de la Belgique et du Luxembourg, évoque ce qui lie les déchets de la guerre de 14/18 à ceux du nucléaire, entre mémoire et oubli.

 

 

 

Événement à diffuser : https://www.facebook.com/events/256679962212193/

 

 

Pour assister à la diffusion du film et aux échanges qui le suivront, rejoignez jeudi à 19H les pages facebook du Cedra52 ou d' 'Un héritage empoisonné"

 

Si vous avez une page facebook (et pas un compte personnel), il est possible pour vous de diffuser ce live en simultané : écrivez-nous à rdvconfinees-nuk@riseup.net, nous vous dirons comment procéder !

 


Contact : rdvconfinees-nuk@riseup.net