Certain-es d'entre vous n'auront pas la tête à ça et nous le comprenons bien. Pour celles et ceux qui auraient besoin de garder un oeil sur l'actualité de
Cigéo, nous continuerons à assurer une veille informative sur le sujet. Même confiné-es, nous restons en lien !
Prenez soin de vous et de vos proches.
Le gouvernement et l'ASN ont rendu publiques les orientations prises suite au débat public PNGMDR. Le Réseau SDN, la Criirad, les associations locales opposées à Cigéo dont le Cedra et d'autres
organisations partout en France avaient refusé d'y participer, n'étant pas convaincues par la volonté d'ouverture du gouvernement sur les questions relatives au nucléaire. Malheureusement, elles
ne s'y étaient pas trompés. Que les quelques "annoncettes" (quelques études ici et là) et l'esquisse (en trompe-l'oeil) d'une volonté d'associer de la population à la gestion des matières et des
déchets radioactifs ne camouflent pas cette réalité insupportable pour l'ensemble des orgas et collectifs, qu'ils aient boycotté ou non : AUCUNE remise en question de la production des déchets
nucléaires ni des projets en cours. Pas d'abandon de Cigéo, ni du projet de construire une nouvelle piscine d'entreposage centralisé pour le combustible usé, ni du "retraitement" à la Hague.
Lire le
communiqué du RSDN : "Gestion des matières et déchets radioactifs : une couche de vernis participatif
pour faire accepter d'anciens et nouveaux projets imposés"
C’est le titre de la Bd sur Bure que vous pouvez retrouver dans le numéro de printemps de La Revue Dessinée ! Toutes ressemblances avec des personnages existant ou ayant existé est bien entendue
voulue
émotions
et sourires garantis, courrez découvrir notre histoire en planches !
Allez, on vous propose un avant-goût par
ici !
Le SIGNE est le centre national du graphisme à Chaumont, le premier lieu permanent en France consacré au design graphique. Il n’est guère étonnant que l’ANDRA d’une manière ou d’une autre lui ait
mis la main dessus dans une forme de partenariat. L’Andra est bien en peine pour inventer une signalétique portant sur la nocivité des déchets radioactifs à l’échelle plurimillénaire. Ce n’est
pas l’objet de cette journée d’étude qui s'est déroulée à Chaumont le 9 mars au Signe sur les Prospectives Graphiques, car au menu il s’agissait notamment de réfléchir à « comment écrire
le danger ? » ou « comment s’adresser aux êtres (humains, post-humains, extra-terrestres ?) du futur".. Ces recherches ont leur intérêt mais est-ce qu’un jour elles se
cogneront au réel ? Qui pour le savoir ? Pour un sujet aussi préoccupant que la mémoire des déchets radioactifs qui sont tout de même les rebuts les plus dangereux générés par l’humain, peut-on
prendre le risque d’en rester aux hypothèses ? Y a-t-il seulement une réponse à la mémoire des déchets radioactifs dans un monde aussi incertain a l’échelle de quelques décennies ? L’Andra semble
bien plus compter sur l’oubli que sur l’invention d’un langage universel et intemporel sans garantie de succès. Il est dommage que le Signe s’associe à elle sans ce recul.
Pour se confronter à la mémoire dans le temps, nous vous proposons plutôt de visionner le film « Un héritage empoisonné » d’Isabelle Masson Loodst ! Il n’y est pas question d’extraterrestres,
seulement de quelques générations...
Le Bois Lejuc n’est pas que la « zone puit » des plans de l’Andra. C’est surtout un endroit qui pour la lutte anti Cigéo représente beaucoup. Des souvenirs, des émotions. Qui est devenu un
symbole pour certain-es. Qui a permis l’envol de la lutte pour d’autres. Et qui est depuis toujours le bois de coeur des habitant-es de Mandres. Comment l’Andra a-t-elle pu penser qu’elle pouvait
y poursuivre des agissements douteux sans que l’on ne les remarque ?!
Partout dans le monde, l’industrie nucléaire est celle du mensonge. De la banalisation du danger. Avec Fukushima, elle est aussi celle de la minimisation du risque. Depuis 9 ans, rien n’est réglé
contrairement à ce que prétendent les autorités : 1,2 millions de tonnes d’eau contaminée sont entreposées sur le site, et TEPCO voudrait les rejeter dans l’océan pacifique. Des opérations
périlleuses de retrait de combustibles usés situés dans les piscines de refroidissement doivent toujours être menées. Des millions de sacs de terre contaminées jonchent les villes et villages de
la région. 75% des zones ayant subi des retombées ne sont pas accessibles. Et ce sont dans ces conditions que les autorités préconisent un "retour à la normale" ... Dans aucune région du monde il
ne devrait être « normal » de vivre dans des lieux nocifs pour la santé et de consommer des produits contaminés. Les futurs JO illustrent dangereusement ce déni. L’industrie nucléaire recherche
l’amnésie mais nous n’oublions rien !
En ce triste anniversaire de l’accident de Fukushima, un article dans « Le vent se lève » revient dans une analyse poussée sur cette phrase malheureusement récurrente : « Fukushima ? Il
n’y a eu aucun mort ! ». On avait l’habitude de l’entendre rabâchée par les partisans de l’atome... mais qui sait qu’à ce jour, AUCUNE étude épidémiologique de long terme n’est
disponible ? Par ailleurs, l’entendre dans la bouche de youtubeurs qui pensent relayer des informations sourcées, c’est encore plus insupportable !
Collecte de données, à notre insu, sans transparence sur leurs potentielles utilisations bien entendu, répression par anticipation... un décret passé inaperçu prévoit un renforcement de la
surveillance accrue des antinucléaires.
Vous vous êtes sûrement demandé avec inquiétude, comme nous, comment ça se passait en ce moment dans les
centrales nucléaires... Quelques réponses dans l’article ci-dessous pour comprendre dans quelles conditions travaillent les salarié-es et sous-traitant.es du nucléaire
À lire sur Reporterre : "Dans les centrales
nucléaires, le coronavirus inquiète les sous-traitants"