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La CNE devait présenter son 13ème rapport à Joinville jeudi, mais... elle a eu un problème de location de véhicule !

Dans la publication ci-dessous le Clis de Bure rappelle la présentation à Joinville le 21 novembre du 13ème rapport de la Commission Nationale d'Évaluation 2 chargée d’évaluer les résultats des recherches sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité à vie longue. Sauf que.. la CNE n'est pas venue.

 

La CNE a évoqué une excuse digne d’un élève craignant un contrôle surprise pour prévenir qu’elle ne sera pas finalement pas présente à Joinville pour présenter son dernier rapport… : un problème de location de véhicule à Paris ! Ainsi, la CNE a posé un lapin aux membres du CLIS, aux participants à cette assemblée générale, démontrant ainsi son mépris pour les ploucs (nous) chez qui les papis du nucléaire rêvent d’enfouir les déchets radioactifs les plus virulents, pour des millions d’années.


De nombreux participants avaient effectué beaucoup de kilomètres pour assister à cette réunion à un horaire difficile à concilier avec une vie professionnelle pour finalement être prévenus au dernier moment. Les membres de la CNE craignaient-ils de ne pas pouvoir (savoir?) répondre aux questions ?


Alors que l’ASN, l’IRSN, l’ANDRA, elles-mêmes doutent de la pertinence du choix de l’enfouissement géologique, depuis quelques années les rapports de la CNE sont une ode à l’enfouissement et délivrent un quasi blanc seeing à Cigéo !

 

Extrait du rapport 13 de juin 2019.
Page 5 « La Commission considère comme robuste le socle des connaissances acquises par l’Andra et ses partenaires et apprécie favorablement l’effort de synthèse et l’analyse critique entrepris. Le dossier de demande d’autorisation de construction (DAC) de Cigéo pourrait ainsi être déposé en 2020 »

 

Extrait du rapport 13 de juin 2019.
Page 8 "Les études de l’Andra permettent de garantir la faisabilité de Cigéo."

 

La situation ne serait pas si grotesque si ces scientifiques émérites et soi-disant indépendants n’influençaient pas les sénateurs et les députés, membres de l’OPECST, et de manière générale les décideurs de ce projet.

 

L’ambiance feutrée du Sénat et de l’Assemblée Nationale convient manifestement mieux à ces « gens », que celle moins consensuelle des populations concernées anti ou pro poubelle, qui ont souvent des interrogations légitimes sur la transformation radicale de leur territoire.

 

Est-ce le chant du cygne pour cette institution, donnée en voie de disparition par des instances gouvernementales… ?

 

Enfouir les déchets radioactifs, c’est non, mais nous sommes partants pour enterrer la CNE !